Note Liminaire et Avertissement concernant la Rubrique « Expressions Personnelles »
La présente rubrique « Expressions Personnelles » regroupe différentes contributions personnelles, qui proviennent de membres de Gi-Yō-Shin Dōjō.
Afin d’éviter tout risque d’amalgame, cette rubrique spécifique est volontairement présentée à part des textes « de fond » traitant de nos disciplines martiales (Nishioka Tsuneo Sensei, Pascal Krieger Sensei), ainsi que de toutes les autres rubriques « collectives » présentes sur notre site de Gi-Yō-Shin Dōjō.
Il s’agit bien ici d’une sorte de « Tribune libre », permettant à un membre de Gi-Yō-Shin Dōjō de
« partager » sur un sujet particulier qui lui tient à coeur, en lien avec nos disciplines.
Ce partage-plaisir pourra alors prendre toutes sortes de formes écrites, essai, réflexion, retour d’expérience personnelle, poème, haiku, dessin humoristique, etc.
Chaque contribution personnelle n’engage ainsi que son auteur.
Thème pour la Saison de Budō 2024-25 Gi-Yō-Shin Dōjō
relation avec le Budō et la Médecine Traditionnelle Chinoise
En médecine chinoise ancestrale, on dit que le corps est comme un cours d’eau.
Quand il stagne, il commence à pourrir.
Articulations qui rouillent, reins fatigués qui ne filtrent plus les déchets, digestion lourde,
cerveau embrumé, etc.
Mais quand on remet du mouvement…
Le corps est à nouveau vivant, il se débarrasse de ses impuretés et redevient "clair" à nouveau.
Le mouvement huile les articulations, relance
la machine du foie et des reins, active le feu
digestif, réveille le cerveau et remet les idées
claires.
Le mouvement est lui-même sujet à variations
selon la façon dont les éléments qui le
composent sont agencés et utilisés.
Nous sommes composés d’éléments plus
ou moins denses et plus ou moins fluides
qui pour une gestion optimale doivent
rencontrer le moins de restrictions
possibles.
Comme nous le voyons sur cette
image le sable, l’eau et l’air sont 3 éléments
fluides qui vont s’adapter aux contenants et
être plus ou moins en mouvement.
L’air non visible, si ce n’est par le
mouvement des nuages, pourrait être
comparé à l’énergie qui circule dans le
corps.
Nous ne la voyons pas mais elle
suit ses propres courants, ses propres
lignes et ses différentes caractéristiques.
Une des définitions de la santé pourrait être l’état du corps quand il est en capacité de
maintenir l’homéostasie, c’est-à-dire de réguler son fonctionnement de façon à toujours
rétablir l’équilibre quelque soient les conditions externes ou internes qu’il rencontre.
La maladie pourrait donc être définie comme l’incapacité de retrouver cet équilibre.
Le soin : chercher ce qui empêche la régulation - pour la médecine traditionnelle chinoise, de
même que pour d’autres thérapies, on parlera de stagnation.
« Chercher la stagnation, lever la stagnation et le corps fera le reste ».
Cette phrase, qui est en fait une paraphrase de plusieurs citations, peut résumer à elle seule
ce qui peut permettre au corps à la fois le maintien et le rétablissement de la santé et
également le moyen d’une recherche de mouvements efficients dans le cadre du Budō.
L’équilibre qui est ainsi recherché n’est
bien évidemment pas synonyme
d’immobilité.
Mais un corps en équilibre accompagné
d’un esprit en équilibre pourrait être une
définition de la paix intérieure.
La recherche en Budō me paraît similaire à celle pour la santé.
Un corps en santé sera d’autant plus efficient.
Mais pour en revenir à la pratique, il me semble que l’essentiel du travail est de trouver les
bons rythmes de mouvements, effectués avec la plus grande efficacité dans un état d’esprit
le plus serein possible.
La recherche de fluidité sera donc fondamentale pour chacun et pour le Budōka en
particulier.
« Chercher la stagnation, lever la stagnation et le corps fera le reste ».